Le Troubles du Spectre Autistique (TSA) est un syndrome neuro-développemental qui altère certaines capacités cognitives de la personne, ce qui posera problème tout particulièrement au niveau des interactions sociales et de la communication. Les messages transmis au cerveau par les sens parviennent soit de manière amplifiée, diminuée, ou tout simplement modifiée par rapport à la normale. La personne autiste aura donc une manière différente de percevoir le monde et son entourage, à traiter l’information.Ainsi, sa manière de comprendre l’environnement et de communiquer sera quelque peu décalée par rapport à son entourage.

Le Syndrome d’Asperger est une forme d’autisme sans déficience intellectuelle, mais avec un fonctionnement cognitif particulier qui possède ses déficits mais aussi ses atouts. Il est donc tout à fait possible pour ces personnes, comme pour n’importe qui d’autre, de construire une carrière professionnelle. Malgré cela, le taux de personnes Aspergers ayant un emploi à plein temps demeure très faible.

Afin de permettre une meilleure insertion professionnelle, quelques aménagements et la diffusion de l’information par rapport à ce syndrome sont nécessaires, afin de comprendre a minima son fonctionnement et savoir comment interagir avec elles.

La prévalence des personnes autistes est aujourd’hui de 1%, il est donc très facile d’en rencontrer un jour même sans s’en apercevoir.

 

La personne avec le Syndrome d’Asperger au travail

L’aspect social

  • Difficultés pour s’insérer dans une conversation, tendance à l’isolement.
  • Anomalie du contact visuel (tendance à l’éviter).
  • Dominance des passions et des sujets sensibles dans le discours
  • La personne aura tendance à être systématiquement honnête, au risque d’être maladroite.

Quelques conseils :

  • Eviter de mettre la personne à l’écart, ce qui peut accentuer le problème.
  • Respecter le choix de la personne si elle souhaite s’isoler.
  • Ne pas interpréter le comportement ou les maladresses comme de la malpolitesse ou comme une intention mauvaise.

 

La communication

  • Difficultés à saisir le second degré (humour, sarcasme…)
  • Difficultés à saisir le langage non-verbal : mimiques, expressions faciales…
  • Ne capte pas les informations implicitement fournies (notamment dans les consignes)
  • Nécessité de précision en ce qui concerne les quantités, les distances, les échéances.

Quelques conseils :

  • Rassurer la personne sur vos intentions afin d’éviter les malentendus.
  • Evitez l’ironie, le sarcasme, les ambiguités... Si vous en faîtes tout de même et que cela n’a pas été compris, précisez-lui qu’il s’agit bien de second degré.
  • Fournir des informations précises lors que l’on fournit des consignes (horaires, distances, quantités…), en évitant les termes fous, approximatifs.
  • Ne pas se fâcher si une consigne était mal comprise : elle n’était sûrement pas assez précise pour la personne.

 

La pensée

  • Préférence pour les propos imagés, figuratifs.
  • Pensée non-linéaire : a tendance à s’éparpiller et ne pas rester dans le sujet. Le langage peut donc paraître désorganisé.

Quelques conseils :

  • Eviter les consignes trop abstraites et montrer de manière concrète les résultats attendus.
  • Utiliser si possible des supports visuels afin de se faire comprendre.
  • Si la personne s’égare, la guider à nouveau dans le fil du sujet de conversation initial.

 

L’anxiété

  • Forte émotivité.
  • Le travail peut être facilement affecté par les situations anxiogène (conflits sociaux, colères).
  • Anxiété de performance: perfectionnisme et désir de bien faire qui peuvent se révéler trop intenses.

Quelques conseils :

  • Pendant le travail, indiquer les informations pertinentes uniquement concernant la tâche en cours.
  • Attendre la fin du travail pour les mises au point, les compliments, les critiques….

 

Les gênes environnementales

  • Possibilité d’hyperesthésie : accentuation de la réceptivité sensorielle (vision, audition, touché).
  • Fatigabilité psychique et physique ou anxiété en cas de surstimulation sensorielles.

Quelques conseils :

  • Eviter de parler trop fort, de manière trop intrusive.

 

Les capacités organisationnelles

  • Préférences pour les processus routinier.
  • Tendance à appliquer les règles de manière rigide à toute situation.
  • La personne peut se retrouver en difficulté en situation de changement et d’imprévu.

Quelques conseils :

  • Annoncer au préalable des changements d’organisation, de méthodes, d’emploi du temps…
  • Préciser les particularités en ce qui concerne les tâches spécifiques.

Ecart important entre les habilités intellectuelles et adaptatives